L'Heure de parler

Je venais frapper à la porte de sa salle. Il fallait que je lui rende quelque choses, peut-être que l'on parle, que je m'explique, ou pas.
Ce qu'Hortance avait dit ce jour là ! Comme s'il souffrait autant que moi de sa mort. Le fait est que je ne savais même plus ce qu'était Severus pour moi. Tout cela me prenais trop. peut-être aurais-je du attendre. Je ne pouvais pas mentir plus longtemps ou...
J'ouvris la porte quand j'entendis que l'on sommait d'entrer.
J'entrais, fermais la porte et y restait appuyé en le regardant de loin.

Quel accueil ! Tant mieux.

-Ce n'est pas grave je ne serait pas longue. Je viens juste vous rendre ceci.

Je me suis approché et lui ai tendu ma main dans laquelle était déposée la bague de sa mère.

-Pff c'est loin d'être finis leur histoire ! Je connais Drago et c'est pas crédible une seconde qu'Hortance s'en fiche totalement de Drago...

-Tu sais que je suis mal, à cause de la mort de Lucius...

Mal était un euphémisme j'étais dévadtée, perdu, détruite, je ne dormais même plus.

-Et ta fille que m'a t elle dit ? Que Lucius était ton ami, que je devais te soutenir parce que toi non plus tu ne tenais pas debout que je devais être au près de toi. Mais je ne suis pas assez forte pour te soutenir, pour porter le poids que tu as avec ça qui est bien plus lourd, vraiment beaucoup plus lourd qu'il ne l'est pour toi. Je ne peux pas t'épauler là dedans je suis incapable de m'en sortir seule même. Et je me perd dans ce que je dis.

-Je l'ai aimé. Je l'ai énormément aimé. Sans lui jamais je ne t'aurai aimé toi . Il à été très important pour moi, cet amour à fait que je suis ce que je suis aujourd'hui. je ne lui ai jamais dit, il n'en à jamais rien sût. Je suis entré à Poudlard et je l'ai enfoui dans un coin quelque part, l'oubliant. Je suis passé à autre chose je t'ai rencontré toi, j'ai été fascinée, touchée je suis tombé amoureuse. Il à toujours été dans un petit coin de ma tête, comme un heureux et ancien souvenir, d'un homme qui fut très important pour moi. Et son décès aujourd'hui et toutes les craintes qu'il provoque en moi me rendent incapable de quoi que ce soit d'autre que de pleurer, que d'être en colère et que d'avoir peur. D'avoir peur de tout de la vie, de l'oubli, de la mort. Je ne peux même pas m'occuper de moi, je fais tellement d'effort pour me maintenir dans un état correct que je ne peux pas me permettre d'en fournir pour les autres que ce toi ou un autre, un frère, un ami, un parent.

Je m’arrêtais pour sangloter un peu et sécher mes larmes. Cet arrêt me fit perdre le fil je ne savais plus quoi dire de toute façon...

Il ne reviendra plus. Quand je pense que la dernière foi que je l'avais vu j'avais juste quitter la maison comme ça, sans le regarder pour ne pas attirer l'attention, avec la certitude inconsciente de le revoir un jour. Cela n'arrivera jamais, plus jamais. Cette phrase me plongea dans un sérieux désespoir.

Je m'approchais, pleurant, me laissant tomber sur lui. Serrant les pans de son vêtement entre mes poings.

Je me repris et me dégageais de son étreinte.

Je n'aurai pas dû.

-Nan je suis désolée, je ne vais pas pouvoir...

-Je n'ai pas peur de le trahir lui mais de me trahir moi. J'ai peur de l'oublier dans tes bras...C'est juste trop tôt pour moi j'ai besoin de faire le deuil de cette partie de ma vie. J'ai l'impression que j'oublierai trop vite tout ça si je passe à autre chose si rapidement...Enfin je ne sais plus je ne sais pas peut-être que tu as raison mais je pense à lui sans cesse et être là avec toi c'est trop dur ! Voilà je te dis ça tu n'en à rien à faire, c'est pas grave. Tu ne peux pas comprendre.

Je tenais mon sac en tremblant le remettant sur mon épaule.

-Ce n'est pas un choix que j'ai à faire, comprend le bien, je ne suis pas entrain de réfléchir pour choisir entre lui et toi. Il est mort je ne peux pas le choisir, mais il faut juste que je travail pour accepter cette perte et que je retrouve mes repères autrement. Si c'est trop long pour toi c'est pas grave, sache juste que je ne t'en voudrai pas, je préférerai te voir heureux avec une autre que mal à m'attendre.

Et je repris plus douce,

-D'accord Severus ?

Je me suis approcher, je l'ai embrassé sur la joue puis je suis partie, en silence.

Je pouvais me focaliser sur une chose maintenant...Ça ira pour lui il se débrouillera bien sans moi.