Retouvailles et secret de famille

J'affichai une mine de surprise.
-Tu es sérieuse ? Tu n'aurais pas pu me le dire avant ?
Je touillai mon verre avec ma paille, j'étais à présent dans un état de stress et d'anxiété intense. J'allais, dans cette taverne, rencontrer la femme qui m'avait donné la vie dans à peine quelques minutes.

Je lui souris nerveusement et serrai les accoudoirs du siège avec les ongles. Je peinai à tenir mon verre correctement.
-A quelle heure est le rendez vous ?
Les questions dans ma tête...encore....Laisse moi en paix cerveau ! Je secouai la tête pour tenter de chasser mes idées, en vain.
Pour penser à autre chose, je me mis à observer un peu l'endroit que je connaissais pourtant bien car c'est ici même que la vieille dame m'a faite animagus. Je revoyais son visage dans mon esprit et ne pus m'empêcher de ressentir une douce émotion.
Derrière nous, un Serdaigle et une Poufsouffle se courtisaient niaisement autour d'un jus de citrouille à l'odeur atroce, je pouvais le sentir de mon flair de renarde.

J'avais suivis ma renarde et l'asperge dans un endroit inconnue pour moi. J'avais fais attention à ce qu'elles ne remarquent pas ma présence, j'étais à une table assise non loin d'elle. J'avais une capuche sur ma tête pour ne pas être reconnue, j'entendais leur conversation et attendais la suite.

C'est après une longue et fatiguante marche que j'arrivai enfin dans cette auberge maudite. J'y mis le pied et malgré mon caractère égocentrique , je ne voulais pas attirer l'attention car je suis recherchée de partout et je venais ici pour le bien de ma fille. La pauvre petite choupinette qui doit se poser tant de questions.
En entrant je repérai une table à laquelle deux jeunes se courtisaient autour d'un jus de citrouille dégoûtant, je déplaçai mon regard jusqu'à une table où deux jeunes me fixaient d'un air ébahie, une était rousse et semblait me dévisager tandis que l'autre n'osait pas trop me regarder, elle était nerveuse et ne tenait presque plus en place. Je reconnus instinctivement ma fille, peut-être l'instinct maternel faisait il des ravages mais son regard n'avait pas changé depuis le jour où je l'ai mise au monde. Je me rapprochai donc lentement de cette table.
-Bonjour, je ne suis pas sûre mais j'ai rendez vous ici avec une certaine Elizabeth D'Aramon.

Son sarcasme me donnait envie de l'éventrer mais je me retenais de ne pas lui sauter à la gorge.
Je posai un regard sur ma fille qui tremblait de nervosité, je me levai finalement de mon fauteuil et l’étreignais dans mes bras.
-N'aies pas peur... Maman est là à présent !
Je serrai mon étreinte sur elle, elle sentait bon.

Je sursautai. L'asperge m'avais reconnue.

-ne me fais pas peur s'il te plait...

Je soupirai.

-et oui je suis curieuse, après tout c'est ma petite renarde.

J'avais un sourire aux lèvres qui s'estompa bientôt.

-Qui es-elle?

Je vis ma mère biologique m'enlacer avec affection, je fus très surprise par rapport aux idées reçues d'Elizabeth, elle a dû en faire trop comme d'habitude. Je souriais.
Soudain Elizabeth se leva et prit place auprès d'une fille avec un capuchon, curieux.
Ma mère relâcha son étreinte et s'assit en face de moi, sur le fauteuil qu'occupait Elizabeth à peine une minute auparavant.
-Je....présume que...nous avons beaucoup à nous dire n'est-il pas ?
J'étais toujours aussi tendue et nerveuse, je continuai de serrer les accoudoirs.

À ces mots, je me mis à trembler. Mes poings se serrèrent . j'hésitais entre lui sauter à la fort ou attendre . Je ne voulais pas déranger mais renarde, mais je voulais la tuer. Chose compliqué étant sa mère.

Je la fixai d'un regard attendri pour qu'elle se calme.
-Oui il est vrai que nous avons beaucoup à nous dire ma puce.... Tout d'abord je voudrais te présenter mes plus sincères excuses de t'avoir abandonné à ta naissance mais des raisons personnelles m'ont empêcher de pouvoir t'élever correctement et je t'ai confié à des....loups....
En prononçant ce mot j’émis un frisson couplé d'un air de dégoût.
-J'espère que tu t'es débarrassé de cette fichue malédiction au moins !
Je la vis hocher la tête calmement.
-Hahahaha ! C'est bien ma fille ça ! Bravo !
Je riais comme il ne m'était pas arriver depuis de longues années, la présence de ma fille ravivait tous mes sentiments de joie enfouis au fond de mon être.

-Je me fiche de ce que penserais foe, je ne la tuerais pas pour elle, mais ça m'empêche pas de m'expliquer avec elle.

Je tremblais de rage. Il me fallait bien des ressources pour me retenir.