Une lettre qui ne laisse pas de marbre

L'heure du dîner étant, je m'assis à ma place habituelle, seule. Les précédents événements avec ma nouvelle copine m'avait beaucoup affecté. Le repas fut servi et c'est sans appétit que je me forçai tout de même à grignoter dans quelques plats, du maïs par ci, un peu de poulet par là. Je fixai les autres élèves en mangeant tentant de repérer une tête que je connaissais, en vain, je n'avais pas la motivation pour cela.
Après avoir fini de manger, je me préparai à partir car aucune lettre ne m'attendait, comme d'habitude mais c'est toujours quand on s'y attend le moins que quelque chose nous tombe dessus. Un hibou me délivra une étrange lettre, il n'y avait pas d'adresse et la lettre était anonyme. Dubitative je me mise à la lire avec attention.

Chère Foëlynn, ou devrais je plutôt dire chère fille,
Tu ne me connais pas et moi même je ne sais pas à quoi ressemble ton visage qui a traversé ses 17 dernières années, tu trouveras cela curieux de recevoir une lettre d'une personne inconnue qui prétend être ta mère mais cela est le cas.
Je préfère conserver l'anonymat car je ne veux pas que mon nom soit répété dans tout Poudlard, j'organiserai peut-être une rencontre mère-fille quand j'en aurai l'occasion.
Pour te raconter rapidement notre histoire, je t'ai eu avec ton père que tu connais mais n'ayant pu te garder pour des raisons personnelles, je t'ai confié à ton père qui est par la suite tombé amoureux d'une louve, c'est dégoûtant rien que d'y penser. Pour ne pas que tu soupçonnes une quelconque adoption, ta mère adoptive t'a faite loup garou, Dieu sait que je n'aime pas cette idée et j'espère que tu as mis fin à cette malédiction.
C'est à peu près tout ce que j'avais à te communiquer, tu ne me connais pas mais je t'embrasse fort ma fille chérie.
Ta maman

Il y avait, à la fin de la lettre une signature particulière.
Je manquais de m'évanouir, je me levai précipitamment et totalement désorientée à la recherche de la sortie

Je me stoppai et me retournai en entendant mon nom, ma cousine. Toujours à se mêler de tout sauf de son propre derrière celle là ! Mais pour une fois, elle tombait à pic.
-Je suis désolée, je ne peux pas en parler ici, c'est trop bizarre....
Je désignai l'étrange lettre du regard en affichant une moue bouleversée, ce qui traduisait impeccablement mes émotions intérieures. De la confusion, des millions et des millions de questions fusaient dans ma tête et me donnait des maux indescriptibles.

J'affichai une mine surprise.
-Attends attends, tu sais qui c'est ? Pour te faire un rapide topo cette personne se dit être ma mère et avoir eu une relation avec mon père qui m'a donné naissance.... C'est super bizarre.... J'ai donc vécu ces 17 dernières années dans le mensonge ?

Tout mon corps se paralysa sous le choc.
-Une...lettre.de...de menace ?
Je peinai à articuler mes mots, tout était confus dans ma tête, je ne comprenais rien

-Je te remercie de ta compassion...
Tout dans me tête se mélangeait, je n'arrivais pas à y croire moi même, je ne savais que faire, quoi dire. J'étais perdue
-Et bien ça sera peut être l'occasion de la voir.... Il faut dire que je n'avais aucune ressemblance avec ma mère "adoptive".... Bon sang quelle histoire de dingue !

-Dans un sens j'aimerai la voir et dans un autre je redoute beaucoup de choses ... Je suis très bouleversée ..... Et pour répondre à ta question, non je ne sais pas à quoi elle ressemble et d'après ce qu'elle dit dans la lettre c'est réciproque
Je fixai Elizabeth dans les yeux de mon regard vide de surprise et de bouleversements

J'étais gênée de ses réactions, je ne comprenais pas réellement ce qui m'arrivait.
-A....Azkaban ? Ma mère est une criminelle ?
Encore des questions et des questions se poursuivaient dans ma tête. Je ne voulais pas d'une mère comme ça, j'en veux une qui soit attentionnée et là pour me soutenir quoiqu'il arrive. Je crois que l'amour maternel me manque.
-Je suis si confuse ....

J'étais bouleversée des évênements en ce moment. Je ne savais que faire. Je pleurais encore, courant dans les couloir. Jusqu'au moment où j'aperçus ma renarde et l'asperge. Je me figeai un instant et répartis en courant dans l'autre sens. Je ne voulais pas qu'elle me voit comme ça, pas elle.

-J....Je vois....
Ses paroles m'inquiétaient beaucoup, qui voudrait d'une mère folle et dérangée qui a fait des séjours à Azkaban ? Je ne le souhaite à personne sur cette Terre.... Après je m'affole mais peut-être comme elle le dit elle sera différente avec moi, peut-être serait-elle même une mère normale....
Mes réflexions furent interrompues par Akuma qui était repartie dans la direction opposée en pleurant, je jetai un regard à Elizabeth qui l'avait elle aussi remarqué.

Foë me regarda intriguée.

-Ah non ce n'est pas de ma faute cette fois promis ! Enfin je crois... je fis une grimace en essayant de me souvenir d'une quelconque altercation. A part quand je l'ai frappé au visage avec un livre pour qu'elle suive notre plan je ne voyais pas et ça ne la faisait certainement pas pleurer pour ça...Elle qui jouait au dure, froide et insensible, la voilà en larme...

-Tu devrais peut être aller voir non ? Si elle est partie je pense que c'est parce qu'elle ne veut pa se montrer faible devant moi..

-Tu as peut-être raison oui... Nous aurons l'occasion de discuter de ça plus tard.... J'ai un petit coeur brisé à réparer !
A ces mots je lui souris et me métamorphosai en renard pour courir plus vite, je suivis la direction dans laquelle Akuma était partie et c'est non sans difficulté que je la rattrapai. Je lui sautai sur l'épaule et me mis à ronronner.

Je sentis quelque chose sur mon épaule . Je devinai que c'étais ma renarde, je baissai la tête en m'arrêtant pour ne pas qu'elle me voit comme ça.

Je baissai ma petite tête en même temps qu'elle et lui léchai la joue tendrement. J'espérai au fond de moi pouvoir la réconforter ! Qui ne trouves pas les renards mignons ? Je pensais jouer de cet atout pour l'attendrir et extirper tout le mal en elle.

Je pleurais encore

-laisse moi.. Je ne veux pas que tu m vois comme ça...

Je tremblais et ne savais que dire. Elle était là, et moi la seule chose que je faisais était de la faire partir. Mais je ne voulais pas la mêler à mes affaires.

J'essuyai ses larmes comme je pouvais avec ma petite patte et lui léchai une seconde fois la joue. Je voulais la réconforter, je savais qu'elle ne voulait pas que je la vois dans cet état elle qui parait si forte d'habitude mais chaque être humain à un coeur et ses faiblesses.

Je ne pus résister et serai son petit corps contre moi.

-reprend ta forme humaine , s'il te plait ...

Ecoutant sa requête je lui obéissais et repris ma forme humaine, j'étais dans ses bras et elle m'étreignait. C'était pour moi la meilleure place du monde. Au bout d'un instant que je m'écartai et essuyai ses dernières larmes avec mon pouce avant de l'embrasser passionnément.
Cet effet m'avait manqué, je prenais plaisir de ce baiser langoureux.
J'y mis fin et plongeai mon regard dans le sien
-Je t'aime